Traduction Giorgio Cittadini « Lettere a Dibì »

Extrait de Giogio Cittadini Lettere a Dibì, Lettres à Dibi – Phoenix, n° 1, janvier 2011

IL SILENZIO

V’è nel silenzio oggi, Dibì,
l’eco di antichi palpiti
terso come il vibrare di siringi.
Il cuore ne è toccato e già sussulta
nei labirinti del sogno.
La tua saggezza m’è presente
ed io ne ho sigillato ogni parola.
Ma nel silenzio dolcemente franto
si stagliano i tuoi occhi,
il tuo volto s’accende
d’una fiamma tagliente,
s’apre e chiude all’istante ogni tua fibra.
Sale imperiosa la speranza :
possa tu saldamente un giorno
cogliere nell’incavo della fronte
quel punto che dà luce, luce, e ancora luce.

LE SILENCE

Aujourd’hui, Dibi, le silence bruit
de l’écho de frémissements antiques
clair comme la vibration des syrinx.
Le coeur en est ému et tressaille déjà
dans les labyrinthes du songe.
Ta sagesse est présente en moi
j’en ai scellé chaque parole.
Mais dans le silence doucement rompu
se détachent tes yeux
ton visage s’illumine
d’une flamme vive
et en un instant s’ouvre et se ferme chacune des fibres de ton être.
Impérieuse surgit l’espérance :
le jour puisse-t-il venir où tu retiendras solidement
au creux de ton front
ce point qui donne la lumière, la lumière, et encore la lumière.

Giorgio Cittadini est né à Palerme. Après des études de médecine et de chirurgie, il s’est spécialisé en radiologie et a occupé jusqu’à une date récente la chaire de radiologie à l’université de Gênes. Il a publié de nombreux articles et ouvrages dans le domaine de l’imagerie médicale. C’est en 1985 qu’il publie son premier recueil de poèmes La gioia di cercare (ECIG, Genova), suivi en 1988 de Il pensiero del coccio (ECIG, Genova). En 1988 il publie également La morte di Mirsilo (Sellerio Editore, Palermo), qui obtient en 1989 le prix Rhegium Julii. Il est également l’auteur d’un roman, Ariele e dopo (ECIG, 1999). Il a traduit Anabase de Saint-John Perse aux éditions ECIG (2000).

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