Presse

Madeleine B

Extraits

Derrière le miroir
Samedi soir, l’Auditorium a eu le bonheur de recevoir une grande comédienne, Frédérique Tirmont dans la pièce de Joëlle Gardes « Madeleine B », véritable incarnation de Madeleine Béjart, compagne pendant des années de Molière. C’est elle qui fonda l’Illustre Théâtre qu’elle dirigea avant lui, à une époque où les femmes étaient peu nombreuses sur scène, vilipendées par la bonne société. Dans la pièce, on voit apparaître une femme sur le déclin, dans sa chambre, qui espère le retour de celui qu’elle continue d’aimer malgré ses trahisons. Tour à tour tragique, espiègle, charmeuse à l’évocation de ses souvenirs, elle incarne toutes les femmes, la femme à différents âges de la vie.… Vêtue d’une longue chemise immaculée, la tête entourée d’un turban blanc, avec sa voix profonde et suave servie par un merveilleux texte, elle domine et habite le personnage et a fasciné son public pendant plus d’une heure.

La Tribune, 16 octobre 2008

À l’auditorium, portrait de femme
Samedi, 20h 30. Du théâtre à voir et à penser, vibrant de sensibilité et de belle présence ce samedi soir. Seule en scène, Frédérique Tirmont pour « Madeleine B. ou la lune rousse. » Écrit par Joëlle Gardes, un texte intense que la comédienne fait vivre au-delà des mots. Altière, sensuelle, défaite, toujours d’une rare justesse, Mlle Tirmont est Madeleine Béjart. Fondatrice de l’Illustre Théâtre, femme libre, battante et amoureuse de Jean-Baptiste Poquelin, comédienne écartée des premiers rôles et de l’écriture par le même, devenu Molière… Le portrait intemporel d’une femme d’hier dessiné avec passion par une grande dame du théâtre d’aujourd’hui.

Le Dauphiné Libéré, lundi 13 octobre 2008

J’ai acheté (ce que je fais rarement par manque de temps et parce que mon épouse estime que mes bibliothèques débordent) le texte d’une pièce. Celle de Joëlle Gardes : « La Molière (ou Madeleine B.) ». Interprétée pendant une heure par la grande comédienne française Frédérique Tirmont (nominée aux Molières 1999 et 2007) qui incarne, seule en scène sous la lune rousse, Madeleine Béjart à la fin de sa riche existence de femme en lutte contre les contraintes de l’ancien régime et contre le machisme de son génial Jean-Baptiste (Poquelin dit Molière), qu’elle continue à aimer, cette œuvre est rédigée dans une langue qui après l’échec de l’Illustre théâtre des Béjart, fait honneur à la « troupe de Molière et de la Béjart » qui devint successivement celle du Prince de Conti, puis celle de Monsieur, avant d’être enfin la troupe du Roi qui plus tard donna naissance à la Comédie française. La maîtrise linguistique et scénique qui caractérise (pour parler comme tout le monde) ce «seule en scène» nous permit de quitter le Festival avec l’envie d’y revenir lui souhaiter un grand cinquantième anniversaire l’an prochain.

Jean-Marie ROBERTI

Proxi-Liège, 19 août 2008