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Par-delà les murs

Extraits

Par-delà les murs prolonge en quelque sorte la méditation à trois voix [de Méditations de lieux].
On y retrouve des textes de Joëlle Gardes avec des photographies de Patrick Gardes et des gravures de Martine Rastello. Trois façons encore d’explorer un territoire commun.
Sculpteur et photographe, P. Gardes recompose la nature dans ses œuvres. Venues du Portugal, d’Italie, de Thaïlande, de Chine ou du Laos, mais aussi de divers coins de France, les photos qu’il nous propose constituent, dans une confondante économie d’images, un ensemble qui jamais ne tombe dans un exotisme de pacotille ou dans un pittoresque facile. Il n’est même pas nécessaire de se référer à ses peintres de prédilection pour constater l’originalité et la maturité de son regard.
Dans ses gravures à l’eau-forte, aquatinte et carborandum qui illustrent de leur monochromie les têtes de chapitre, Martine Rastello oscille entre silence et transparence en un dépouillement graphique qui est la marque évidente de son art.
Quant à Joëlle Gardes, dont les textes denses et ramassés constituent l’indispensable contrepoint au visible, elle explore avec bonheur les thèmes essentiels de l’existence et sa parole brève sert à merveille les sinuosités de sa méditation sans que la moindre lourdeur verbale n’empêche l’envol de l’imaginaire. Comme elle le proclame dès la première page : Par-delà les murs s’ouvrent l’espace intérieur et la plaine illimitée du songe. Et c’est elle qui en détient les clefs.

Jacques Lovichi, Phoenix, n°1, Janvier 2011.