Presse

Ruines

Extraits

Un terrible jeu de miroirs. Un monologue intérieur qui se dédouble. Un espace linguistique habité de mots-sueur, de mots-saveur. La vie, la mort. Le cri. Ruines est un roman difficile. Aussi bien un récit, plus encore un état de textes croisés. Une forme en mouvement. Cela avance, se tresse, se déjoue, se noue à nouveau. Nous sommes emportés. Une parole-fleuve, resserrée pourtant, glisse. Le flux, la mer. […] Cela se lit et se savoure profondément parce qu’il y a sous la trame serrée, de la chair, du sang, de la vie.

Jeanine Baude, Europe, avril 2000

Dans ce beau premier roman, le narrateur lit les pages laissées par sa meilleure amies après son suicide. […] En lisant ses cahiers, l’ami de toujours tente de comprendre ce qui s’est passé, des blessures de l’enfance à la mort, et à sa suite s’aventure dans le corridor sombre, éclairant avec une lucidité cruelle les tourments qu’elle avait subis, et ses propres souffrances. Dans une écriture sobre et riche de mystères, Joëlle Gardes a composé une cantate à deux voix qui dit la solitude, la peur de vivre, les enfers que nous construisent les autres et que nous nous construisons.

Francine de Martinoir, La Croix, 15 janvier 1999