Traduction Giorgio Cittadini « Il pensiero di Ulisse »

Extrait publié en traduction seule dans la revue Les Archers, printemps 2009

Laudi : Antigone

Di Antigone sapemmo solo quello
che di lei ci narrarono: la pena
di lasciare nel giusto senza un grido
che non fosse l’esplodere degli anni
nel fiore della vita. Ci mancò
quella gioia di intendersi votata
a un destino tracciato già nel sangue
che ci cancella mentre ci disegna.

Laudes : Antigone

D’Antigone nous avons su seulement
Ce qu’on nous a raconté d’elle : la douleur
De laisser dans le juste sans un cri
Autre que l’explosion de ses années
Dans la fleur de la vie. Nous a manqué
sa joie de se savoir vouée
à un destin tout tracé dans le sang
qui efface à peine il dessine.

Giorgio Cittadini est né à Palerme. Après des études de médecine et de chirurgie, il s’est spécialisé en radiologie et a occupé jusqu’à une date récente la chaire de radiologie à l’université de Gênes. Il a publié de nombreux articles et ouvrages dans le domaine de l’imagerie médicale. C’est en 1985 qu’il publie son premier recueil de poèmes La gioia di cercare (ECIG, Genova), suivi en 1988 de Il pensiero del coccio (ECIG, Genova). En 1988 il publie également La morte di Mirsilo (Sellerio Editore, Palermo), qui obtient en 1989 le prix Rhegium Julii. Il est également l’auteur d’un roman, Ariele e dopo (ECIG, 1999). Il a traduit Anabase de Saint-John Perse aux éditions ECIG (2000).

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