La mort dans nos poumons, éditions Via Valeriano-Léo Scheer, 2003

Tourmentée par sa liaison avec le mari de sa meilleure amie, qu’elle accompagne vers une mort annoncée, la narratrice se penche sur la véritable nature de cette singulière relation à trois. « … Hors de cette bulle fragile, Antoine s’agitait. Je le détestais parce que sa peinture puisait ses forces dans la maladie de sa femme. Je voyais en lui un vampire. Un charognard. J’aurais pu reconnaître sa douleur et accepter la forme qu’elle prenait. Après tout, moi-même, je me nourrissais de Louise. Il m’était plus facile de l’accabler. Je réorientais vers lui toute la hargne, la haine que cachait la paix que je ressentais en tenant la main de Louise. »