Presse

Histoire de femmes

Un beau recueil de poésie, un livre d’hommage, un livre de colère et d’amour. Des visages des femmes apparaissent devant nos yeux, des éclats de leurs histoires viennent jusqu’à nous, évoqués par les mots de Joëlle Gardes et les dessins de Stéphane Lovighi Bourgogne. Dans ces histoires de femmes, il est question de Cycles, de Maternités, de Tâches, de Malédictions, de Familiales, de Portraits, d’Identités. Autant de mots abstraits concrétisés, imagés par la poésie parfois brutale du recueil, qui alterne entre les rêves, l’imaginaire, et le retour abrupt à la réalité. « Elle, elle dit et moi et moi et moi où suis-je qui suis-je ? / perdue en route / devenue deux seins qui allaitent ». Réalité du passé. Par exemple ces portraits de vieilles filles d’autrefois, dont les fiancés sont morts à la guerre. Mais la poésie va plus loin qu’une simple image d’Épinal : « Et qui pourrait dire si cette vie lisse est pire que celle qu’elles auraient eue aux côtés du fiancé dont le souvenir refuse de jaunir comme la photo ? » «Le monde entier m’a regardée avec pitié et je n’ai rien connu du monde mais ma voisine qui a dix petits-enfants regarde comme moi la télévision dont le bruit ne cache pas les pas de la mort qui approche. » Réalité, douleurs et beautés du présent, qu’il s’agisse de Mme X, de cette femme afghane, de Mademoiselle Céline ou de l’émouvant portrait de cette ménagère « en blouse de coton et pantoufles déformées sort[i]e faire ses courses » dans les quartiers de Marseille. Mais les mythes se mêlent aux réels, les mythes sont aussi des malédictions, comme la répétition menaçante, assourdissante du « Tota mulier in utero » (La femme toute entière est dans son utérus). Mythe et réalité, passé et présent se mêlent. L’enfant regarde les cheveux longs de la nonna en pensant à Mélisande. Écrire sur le statut pernicieux de Muse aujourd’hui, c’est écrire à la mémoire de Madeleine Béjart et de Louise Colet. Et finalement un espoir, le retour au « je » grâce à et malgré toutes ces histoires de femmes, celui d’une voix qui s’élève. « Serait-ce enfin la mienne ? » Laélia Véron, Ballast/Cartouches (23)

Histoires de femmes est un livre d’indignation. Mêlant vers libres et prose, il brosse, en sept parties, une sombre fresque de la destinée des femmes longtemps et encore trop souvent assignées à n’être que « la moitié d’un homme », « femmes sans âme » confinées au rôle d’épouse et de mère […].
La dédicace aux femmes anonymes de la famille de l’auteur et le poème liminaire consacré à la cousine disparue, humble, enfouie dans une vie consacrée à ses enfants, donnent d’emblée le ton entre lucidité, émotion et colère qui domine ce plaidoyer quand « il ne reste qu’un écho de la voix de toutes ces femmes recouvertes de la patine du temps. » C’est du silence que ce livre les exhume, accompagné par les dessins expressifs de Stéphane Lovighi. Textes et images résonnent ensemble d’accents satiriques, d’émotion et d’emportement devant l’injustice, dans un parcours qui va se resserrant depuis un ample propos sur l’iniquité de la condition des femmes jusqu’à l’intime, après avoir parcouru une galerie de portraits. […]
Un livre qui ne peut laisser indifférent tant y résonne le cri étouffé de tant de femmes bâillonnées, emmurées depuis des siècles dans la soumission, dont Joëlle Gardes se fait ici avec force non seulement le porte-parole, mais la descendante assumée.

Claude Ber, Europe, avril 2017

Louise Colet. Du sang, de la bile, de l’encre et du malheur

Est-il possible d’être femme et intelligente et reconnue pour son travail ? Joëlle Gardes après avoir livré de belles pages sur Olympe de Gouges, en 2008, nous fait le cadeau d’une remarquable biographie de Louise Colet. […] L’écriture polyphonique s’orchestre entre deux temps de fiction, celui du retour en arrière, avec les mots de Louise Colet qui, vieillie et percluse d’arthrose revient sur sa vie, narration intime, délicate, révoltée, et une voix off, distanciée qui ramasse, resitue, raconte le présent de ce qui a été évoqué au passé, comblant certaines lacunes. Louise Colet, écrivain, poète…

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Sous le lichen du temps

Deux séries de poèmes en prose composent ici un ensemble au lyrisme feutré, mais tendu, expression d’une méditation sensible sur le temps et la mort. Deux séries que l’inquiétude traverse en ostinato, jusqu’à atteindre un point d’orgue qui ressemble à un apaisement. Se référant aux deux thèmes de l’œuvre, la métaphore du titre associe le jardin et le temps. Le premier, parce que voué à la renaissance cyclique du printemps, échappe au second, qui, invisible mais inexorable, habillé de signes matériels qui le rendent manifeste tout en le dérobant à notre expérience directe, est source d’interrogation.[…]

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A perte de voix

Poétique de l’encre violette
Les treize nouvelles du dernier ouvrage de Joëlle Gardes, À perte de voix, se répartissent entre Version rose et Version grise. Treize portraits dessinés par les personnages eux-mêmes, le plus souvent à la première personne, dans une délicate mise en soupçon des mots, des choses, des gens. La banalité prend un tour d’aventure, la distance entre vie rêvée et vécue se creuse, ciselée dans un style alerte dont la légèreté de surface laisse percevoir des abîmes pascaliens.

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L’eau tremblante des saisons

Joëlle Gardes poursuit sa passionnante carrière de créatrice, après plusieurs livres de romans, de poésie, de théâtre, de composition à plusieurs voix ou avec du visuel. Dans ce nouveau recueil, sa voix à elle se fait entendre plus simple, plus nette, plus pure — plus constamment tragique.
Ce sont des textes généralement courts, la plupart descriptifs, au présent, à la troisième personne. On retrouve la thématique préférée de J. Gardes : les jardins, les paysages, le bord de mer, les saisons. Elle s’attache au général et à l’infime, à l’infime dans le général, au général totalement rempli par l’infime.

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Dans le silence des mots

Le titre du recueil est l’expression exacte du paradoxe entretenu tout le long du recueil comme un véritable fil conducteur. Dès le poème liminaire se font ainsi face l’animé et l’inanimé,  » l’oubli des voix  » et le souffle des choses « , le bruit et le silence :  » Je veux entendre …le silence des mots ». […] Joëlle Gardes est si près des choses qu’elle peut les chanter en oubliant de parler d’elle. L’oxymore permet finalement d’accéder à la vérité et s’exprime dans certaines formules véritablement magiques.

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Le poupon

Un jour, la très vieille Mme Sedrat décide de ne plus affronter le monde extérieur et de s’’enfermer chez elle, avec son fils Daniel. Professeur de lettres, il a peur lui aussi du monde et, au fil des années, réfugié dans les livres et la musique, il avait tenté de s’’en accommoder. Depuis l’’échec, sans doute prévisible, de son mariage, il vit en osmose avec sa mère, huis clos étouffant, rencontre improbable de deux solitudes…

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Par delà les murs

Par-delà les murs prolonge en quelque sorte la méditation à trois voix [de Méditations de
lieux]. On y retrouve des textes de Joëlle Gardes avec des photographies de Patrick Gardes et des gravures de Martine Rastello. Trois façons encore d’explorer un territoire commun.
Sculpteur et photographe, P. Gardes recompose la nature dans ses œuvres. Venues du Portugal, d’Italie, de Thaïlande, de Chine ou du Laos, mais aussi de divers coins de France, les photos qu’il nous propose constituent, dans une confondante économie d’images, un ensemble qui jamais ne tombe dans un exotisme de pacotille ou dans un pittoresque facile…

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Méditations de lieux

Joëlle Gardes pose d’emblée la question qui la taraude :
« Est-ce cela la vie ? ». Question qui vaut pour l’écrivain comme autrefois, pour le « dernier prieur ». Communauté d’élan. Communauté de doute ? « Écrire à désir perdu ? Prier Dieu à genoux sur la dalle ? » Joëlle Gardes choisit d’écrire, « même si les voix qui débordent sont un torrent effrayant »…

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Madeleine B

Derrière le miroir
Samedi soir, l’Auditorium a eu le bonheur de recevoir une grande comédienne, Frédérique Tirmont dans la pièce de Joëlle Gardes « Madeleine B », véritable incarnation de Madeleine Béjart, compagne pendant des années de Molière. C’est elle qui fonda l’Illustre Théâtre qu’elle dirigea avant lui, à une époque où les femmes étaient peu nombreuses sur scène, vilipendées par la bonne société…

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Olympe de Gouges, Une vie comme un roman

J’ai commencé à lire le livre de Joëlle et je ne l’ai plus quitté jusqu’au dénouement tragique de cette jeune provinciale du 18e siècle (on dirait aujourd’hui la France profonde) qui vécut un destin exceptionnel eu égard à son sexe et à son époque. […]

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Le charognard

Le polar littéraire existe, Joëlle Gardes vient de l’inventer avec « Le Charognard ». Elle s’est inspirée de son expérience de professeur à l’Université de Provence, puis à la Sorbonne, et de directrice de la Fondation Saint-John Perse, pour se livrer à une enquête fictive sur la personnalité d’une « vache sacrée » des lettres françaises. […]

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Jardin sous le givre

Lucie, de lumière et d’ombre.
Tout se passe le temps d’un week-end, d’un vendredi soir au lundi matin. Un temps resserré à l’extrême qui se distend samedi–dimanche, le temps de quelques retours en arrière sur les passés parallèles de l’enfance. Celui que David, le héros de Jardin sous le givre, savoure avec délices et nostalgie ; celui que Lucie, sa femme, se refuse à entretenir…

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Intimités et errances, Albert Cohen à Marseille

Le regard de Joëlle Gardes et de Christian Ramade se fait intimiste, subjectif et très empathique, presque fusionnel avec celui d’ Albert Cohen : l’un et l’autre sont comme lui des enfants du Midi, et, pour Joëlle Gardes, de Marseille en particulier. […]

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La mort dans nos poumons

Sous la conduite de Clémence, la narratrice de La Mort dans nos poumons (un court roman de Joëlle Gardes, rédigé à la première personne), le lecteur s’immisce dans les arcanes subtils d’une relation triangulaire. Celle qui prend corps autour d’un jeune couple, nouvellement marié, et dont Clémence semble être l’indispensable ressort.. […]

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Sources et collines, Marcel Pagnol à Aubagne

Le travail des auteurs est un bijou de raffinement, la sensibilité de Christian Ramade, aubagnais lui aussi, restitue le regard du petit enfant qu’était Marcel.
Michel Schefer, Revue Marseille, décembre 2003

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Virginia Woolf à Cassis

Dans Virginia Woolf à Cassis, Joëlle Gardes imagine les émotions de la romancière, avant de retracer les grandes lignes de sa vie.

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Ruines

Un terrible jeu de miroirs. Un monologue intérieur qui se dédouble. Un espace linguistique habité de mots-sueur, de mots-saveur. La vie, la mort. Le cri. Ruines est un roman difficile. Aussi bien un récit, plus encore un état de textes croisés…

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