Jardin sous le givre éditions aden 2007

Jardin sous le givre, éditions aden,
Prix Peindre en Provence, 2007

Tout se passe le temps d’un week-end, d’un vendredi soir au lundi matin. Un temps resserré à l’extrême qui se distend samedi–dimanche, le temps de quelques retours en arrière sur les passés parallèles de l’enfance. Celui que David, le héros de Jardin sous le givre, savoure avec délices et nostalgie ; celui que Lucie, sa femme, se refuse à entretenir. Dans le treillage du temps s’insèrent les circonstances de leur rencontre tandis que sous le silence uniforme du jardin de givre s’ourdit pour David le temps de la séparation. […] Peu à peu, tout au long de ces quatre jours figés par la neige, qui anesthésie formes et sentiments, David s’achemine vers la résolution douloureuse mais nécessaire de la séparation. Dans le froid immobile mais vivant du petit matin, David abandonne Lucie à la part d’ombre qui l’habite depuis des mois. À son continent noir et peut-être à sa disparition. Placé sous l’égide de Platon et de son Timée, ce roman d’une extrême concision renvoie à un univers féminin où la femme, assujettie à sa nature matricielle, demeure incontrôlable, inaccessible. Quelle part de liberté reste-t-il à la femme ? Telle est la question que je me suis posée tout au long du récit. Un récit au style sobre et cruel sur la déliquescence progressive d’un couple. Un récit triste et beau comme un jardin sous le givre. Angèle Paoli, www. terresdefemmes.com