Presse

Le poupon

Extraits

Un jour, la très vieille Mme Sedrat décide de ne plus affronter le monde extérieur et de s’’enfermer chez elle, avec son fils Daniel. Professeur de lettres, il a peur lui aussi du monde et, au fil des années, réfugié dans les livres et la musique, il avait tenté de s’’en accommoder. Depuis l’’échec, sans doute prévisible, de son mariage, il vit en osmose avec sa mère, huis clos étouffant, rencontre improbable de deux solitudes. Seule une forme, apaisante en apparence, de psychose leur permettra d’’échapper à l’’enfermement et à une agressivité réciproque. Joëlle Gardes a su montrer la lente montée de la maladie mentale, tissée du quotidien, des détails simples de deux existences tranquilles et écrire un conte de la folie ordinaire.

Francine de Martinoir, La Croix, 30/06/2011